CultureSix-Fours Les Plages

Tani Telas : l’enfant de la grande bleue

Tani Telas accueillera le public de l'Espace de Greling durant toute la durée de l'exposition. Entrée libre tous les jours, de 10 heures à midi et de 16 à 20 heures (rue Marius Bondil à Six-Fours, Le Brusc).

Véritable fille de la méditerranée, Tani Telas expose jusqu’au 10 août 2025 à l’Espace de Greling avant de rejoindre La Londe au mois de novembre.

Photos et propos recueillis par Julien Talani

“Oh la belle bleue !”. En cette période de feux d’artifice, on pourrait se méprendre. Avec Tani Telas, on ne parle pas pyrotechnie. Mais bel et bien de mer. Sa mer. La Méditerranée. Née en Algérie, Tani Telas se souvient d’un papa tourneur, qui possédait son propre atelier avant de débarquer en France et de mettre son expérience au service des chantiers navals de l’époque, ceux de La Seyne et de La Ciotat. Des souvenirs en bord de mer, cette ollioulaise désormais installée en Corse du Sud, en a à la pelle : “le bateau, la barque, la digue, la pêche. Tout ça résonne en moi”, explique-t-elle.

De multiples rencontres

Après des études de commerce, Tani Telas voyagera beaucoup, dans le cadre de son travail. Sans perdre de vue son port d’attache. Son ancrage. La Méditerranée. Son histoire l’inspire. Elle veut témoigner, raconter, transmettre. “Lorsque je peins c’est que j’ai quelque chose à dire”. Les récits qu’elle aime le plus ? Elle ne fait pas de distinction, entre l’histoire avec un grand H et les aventures du quotidien. Ce qui la nourrit particulièrement : le rôle des femmes dans les sociétés modernes et antiques, des deux côtés de la Méditerranée. Ces rencontres lui inspireront la série “Femmes Med”, dont une partie est actuellement exposée au Brusc.

La mer vue des toits

Une autre série, plus actuelle, est dédiée aux toits des hôtels, bars ou restaurants, qui jouissent le plus souvent de vues imprenables sur la mer. “Mes enfants, neveux et nièces sont très “rooftop” en ce moment”, s’amuse-t-elle, “j’en livre ma vision”. Une vision organique, colorée, où le bleu profond se teinte de lumières, d’architecture.

Soutien à deux associations

Une partie du fruit des ventes réalisées lors de cette exposition au Brusc ira à deux associations (La Cour des Miracles Compagnie et Mare Vivu). “Je soutiens d’autre part “Surfrider”, une association qui milite pour limiter la pollution en mer”, ajoute l’artiste. Pour sa part, elle inclut parfois à sa peinture quelques résidus de plastique, ou du fil de pêche trouvé sur le rivage, pour dénoncer ce fléau. Mais le but de son œuvre est surtout de partager l’émotion, toujours aussi forte, qu’elle ressent lorsqu’elle se retrouve en mer. “Le côté organique de la peinture à l’huile me permet de jouer sur les textures et la lumière. Elle traduit bien le côté mouvant de la mer”. Après ce passage à Six-Fours, Tani Telas partira exposer de l’autre côté de Toulon, à La Londe (salle Horace Bernet, du 3 au 16 novembre). “C’est là que m’emmenait ma grande sœur lorsque j’étais ado”. Une nouvelle histoire que l’on a hâte de découvrir.

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