L’initiative, portée par la Ville de Six-Fours et la librairie Charlemagne, d’un salon littéraire entièrement dédiée à ce style littéraire a fait mouche. De nombreux lecteurs ont fait le déplacement pour rencontrer leurs auteurs préférés.
Photos et propos recueillis par Julien Talani
Samedi 27 septembre, jour d’ouverture du salon littéraire Romance Les Plages. Il est à peine plus de midi. La foule est impressionnante. Des files d’attente de plusieurs dizaines de mètres mènent aux autrices et auteurs les plus en vogue. Les dédicaces pleuvent. Tout comme les selfies et autres temps d’échange fort appréciés des lecteurs, le plus souvent des lectrices d’ailleurs. Et si la romance, autrefois moquée, connaît un tel succès c’est que l’on est désormais loin du roman de gare. “Le style a su se renouveler. Les caractères des personnages sont mieux développés”, assure Anaïs qui, à trente-deux ans, lit environ une dizaine de livres chaque mois. “C’est la première fois que je participe à un salon littéraire. Quand ma libraire m’a parlé de cet événement. Je n’ai pas hésité. J’avais très envie de rencontrer certaines autrices comme Emily May, Amélie C. Astier et C.S. Quill dont j’apprécie particulièrement le style. Car, c’est vrai, parfois il y a des codes dans ce type de romans. Et les ficelles sont parfois un peu grossières. Mais là, justement, elle a su m’accrocher en introduisant un ingrédient supplémentaire : un peu de suspens sur fond d’intrigue policière”. Si cette maman de trente-deux ans n’a pas hésité à venir de Fréjus pour l’événement, elle est plus mitigée quant au phénomène Dark Romance*. “J’en lis aussi. J’aime assez mais pour un public jeune et non averti ça peut être choquant. C’est bien qu’il y ait des avertissements désormais sur ce genre de livres”.
Sélène de Menton
Un peu plus loin, près des caisses enregistreuses où elle vient de se payer de nouveaux livres, Sélène, 19 ans, est venue de Menton. Elle non plus n’a pas hésité à faire le trajet pour rencontrer C.S. Quill, une référence dans le milieu de la New Romance. “J’ai lu mon premier livre de ce genre en quatrième. J’ai tout de suite accroché et j’ai continué. Lors de mes études, j’ai eu à écrire un livre d’une cinquantaine de pages. Cet exercice m’a plu et je continue d’écrire désormais pour passer le temps. Aujourd’hui je suis là pour faire dédicacer mes livres mais aussi pour poser des questions sur le métier d’écrivain”. Et, pour entrer en contact avec ses auteurs favoris, il y avait parfois plus de deux heures d’attente.


