Le collège Font de Fillol a terminé l’année en couleurs en accueillant deux artistes. D’un côté, l'artiste peintre SMOTA a investi la nouvelle salle d’exposition ; de l’autre, le muraliste Loïko est allé directement à la rencontre d’une classe de 3e. Deux interventions qui permettent aux élèves d’approcher l’art au plus près.
Depuis quelques mois, grâce au soutien de la Direction du collège, une véritable petite galerie d’art s’est installée dans une salle attenante au CDI. Après avoir accueilli en mai la jeune artiste six-fournaise Elisa M., c’est au tour de SMOTA de présenter son exposition « Résilience et Espoir au bout du pinceau ». Formé aux Beaux-Arts, l’artiste dévoile ici quatre toiles grand format inspirées d’œuvres iconiques de l’histoire de l’art. Autant dire que ça interpelle : les collégiens n’ont pas manqué de s’arrêter, d’observer, de comparer… et même de débattre !
Visible pendant deux semaines, l’exposition a été visitée dans le cadre des cours d’Arts plastiques, avec leur professeure Luce Wesolovski, à l’initiative du projet. « Je leur présente l’artiste, son style, ses choix techniques… Une fois face aux toiles, les émotions arrivent toutes seules. Ils posent des questions, s’interrogent, cherchent à comprendre : mon rôle est de leur donner les clés », explique-t-elle.
Présente lors des séances avec les 5e et les 3e, SMOTA s’est réjouie de cette immersion : « C’est rare d’avoir un espace d’exposition dans un collège. C’est un lieu idéal pour transmettre et échanger avec les élèves. »
En parallèle, un autre projet artistique a pris vie en classe : « Street Script », toujours porté par la professeure d’Arts plastiques. Pour l’occasion, Loïko, street-artiste, graffeur et muraliste, est venu rencontrer les élèves de 3e option Histoire des arts et des métiers. Pendant deux heures, il a raconté son parcours et répondu aux questions — souvent très directes — des élèves, notamment sur la possibilité de vivre de son art.
Mais le moment le plus attendu restait la pratique : Posca en main, supports devant eux, chacun a réalisé une petite toile sous l’œil attentif de leur « maître d’un jour ».
Deux belles initiatives qui montrent, une fois encore, que l’art trouve parfaitement sa place au cœur du collège — et qu’il y insuffle, au passage, une belle dose d’inspiration. Certains élèves de classe de troisième y ont même trouvé leur sujet de l’oral du brevet des collèges.



