Jeudi 9 et vendredi 10 octobre 2025, le collège Font-de-Fillol a vécu une fête de la science animée, entre conférence et ateliers.
Texte Julien Talani – Photos Julien Talani et Collège Font-de-Fillol
Dans le cadre de cette huitième édition de la fête de la science au collège Font de Fillol, une dizaine d’ateliers ont été organisés au sein même de l’établissement, sur des thèmes aussi originaux que variés et ce dans toutes les matières (mathématiques, français, histoire-géographie, EPS, musique, arts plastiques, SVT…). “Cet événement est l’occasion de faire participer les élèves à différents niveaux. Une centaine d’entre eux ont accompagné les classes ou ont animé eux-mêmes certains ateliers”, précise le comité d’organistation du collège, composé de Sophie Lebrun (professeur de sciences physiques), Nathalie Mayeux-Bellone (professeur de technologie) et Eléonore Gay-Camps (conseillère principale d’éducation).
Plusieurs intervenants extérieurs
Cette manifestation était également l’occasion d’ouvrir le collège sur l’extérieur. Avec notamment la participation de 250 élèves de CM1 et CM2 venus des écoles primaires voisines. Guidés par des élèves de 4e et de 3e volontaires et enthousiastes, ils ont pu découvrir les sciences à travers toutes les matières enseignées. Mais aussi, avec la venue du planétarium de l’observatoire d’astronomie d’Ollioules et de Claude Grison, directrice de recherche au CNRS et professeure invitée au Collège de France, membre de l’Académie des Sciences et membre de l’Académie Nationale de Pharmacie. “C’est important pour nos élèves d’échanger avec une scientifique. Les filles abandonnent trop souvent les cursus scientifiques après le collège alors qu’elles ont d’aussi bons résultats que les garçons”, explique Julie Pouchko, principale adjointe du collège Font-de-Fillol. Une tendance confirmée par Claude Grison : “les femmes ont généralement tendance à vouloir être utiles et rester proches de leur famille. C’est souvent ce qui les détourne des carrières scientifiques. Alors facilitons-leur la vie et arrêtons de programmer des réunions à 18 heures le soir ! D’autant que cette mixité, dans les laboratoires, comme partout, est primordiale et enrichissante pour tout le monde. Cela a été prouvé encore récemment : il n’y a aucun frein physiologique à la pratique des sciences par les femmes. D’ailleurs l’histoire le prouve largement. Il s’agit simplement de préjugés culturels qui se répandent à l’infini mais qui sont infondés. Donc, mesdemoiselles, ne doutez pas de vos capacités”.
Curiosité et passion
En plus de cet éclairage, Claude Grison a tenu à rassurer tous les élèves de troisième venus l’écouter : “tous les métiers sont importants et vous verrez que bien souvent de nombreuses disciplines sont inter-connectées. Le tout est de vous passionner pour le domaine dans lequel vous vous projetez. De rester curieux au maximum tout au long de votre vie. Et de vous cultiver sans cesse”.
