Un nouvel atelier numérique permet de reconditionner d’anciens ordinateurs et de les remettre en circulation. Les enfants et adolescents sont parties prenantes de ce projet innovant, écologique et solidaire.
Propos et photos recueillis par Julien Talani
La Maison Bleue, créée en 2016 sous l’impulsion du maire de l’époque, Ferdinand Bernhard, et du docteur René Moreno, accueille les parents et enfants différents*. Depuis peu, un nouvel atelier est proposé aux enfants (8-12 ans) et adolescents (13-18 ans) de cette structure**. Il s’agit d’un atelier numérique. Le principe est simple : donner une seconde vie à des ordinateurs encore fonctionnels mais dont la configuration et certains composants sont devenus obsolètes. La tâche exige patience et précision mais le travail s’effectue joyeusement, autour d’un noyau dur de motivés et d’un chef de projet bénévole. “Nous avons commencé avec quelques machines et deux participants. Aujourd’hui, nous sommes une dizaine et déjà quatre ordinateurs portables, entièrement reconfigurés par nos soins, viennent d’être officiellement remis à quatre familles sous la forme de “cartables numériques””, précise l’inventeur de ce nouvel atelier, Jean-Emmanuel Moreno.
Un succès motivant
Si ce projet contribue à la sobriété énergétique en évitant la mise au rebut de vieux ordinateurs, l’implication des participants est la première source de fierté : “certains ont véritablement changé en l’espace de quelques mois. D’abord timides et effacés, certains se mettent à faire des blagues. D’autres prennent carrément en main le pilotage de certaines tâches”, explique Jean-Emmanuel Moreno. Une vraie réussite pour ces jeunes souvent stigmatisés, parfois en proie au doute ou en situation d’échec scolaire.
Des partenaires impliqués
Au départ, l’atelier ne comptait qu’une poignée d’ordinateurs à “bidouiller”. Puis, grâce à une convention passée avec Numérisud, qui mène le même type d’actions dans les établissements scolaires à l’échelle de l’académie, l’atelier de la Maison Bleue a pu obtenir d’autres machines, et d’autres responsabilités. “Désormais, nous mettons en service de véritables cartables numériques, avec une suite de logiciels libres et éducatifs, estampillés “éducation nationale””, poursuit l’animateur, “grâce à Numérisud et nos partenaires (la mairie de Sanary, les clubs services Lions Clubs et Kiwanis), nous avons franchi un cap. L’an prochain, même si nous allons nous diversifier au niveau des actions, nous serons capables de livrer au minimum une vingtaine de cartables numériques”. Le but n’étant évidemment pas d’atteindre cet objectif à tout prix mais de privilégier l’épanouissement et l’implication des participants.
©Photos : Ville de Sanary