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Jérôme Boutterin : peindre jusqu’à épuiser son geste

Invité de la Maison du Cygne jusqu’au dimanche 22 juin 2025, Jérôme Boutterin explique ses impulsions créatrices et ses explorations gestuelles.

Photos et propos recueillis par Julien Talani

“J’aime partir d’une masse de peinture qui pourrait être une image en soi et en déborder jusqu’à épuiser mon geste”, explique Jérôme Boutterin en faisant le tour des oeuvres qu’il a choisi de présenter lors de l’exposition que lui consacrent le Carré d’Arts de Six-Fours et la Maison du Cygne pour un peu plus d’un mois. Doublement diplômé des écoles nationales d’art (Villa Arson de Nice) et d’architecture paysagère (Versailles), Jérôme Boutterin s’est remis à peindre à l’âge de 28 ans. “Ma peinture a conservé quelque chose de végétal et d’organique”, estime ce natif de Seine-Saint-Denis qui a grandi entre la région parisienne et Sisteron.

Première dans le Var

Désormais, Jérôme Boutterin vit et travaille à Paris, dans le XVème arrondissement. Il a exposé en Chine, aux Etats-Unis, en Allemagne et en Corée du Sud et possède deux galeries, en région parisienne et à Bruxelles. “Même si je connais bien Nice, Saint-Raphaël et Marseille, c’est la première fois que j’expose dans le Var et que je mets un pied à Six-Fours”. De la région, il connaissait déjà Toulon. “Je suis depuis longtemps Gilles Altieri (programmateur actuel de la Maison du Cygne), pour son travail en tant qu’artiste mais aussi pour la programmation audacieuse dont il a longtemps gratifié l’Hôtel des Arts de Toulon. Aussi, c’est un honneur pour moi qu’il m’est invité, sous l’impulsion d’une amie commune, l’artiste Claire Colin-Collin”.

Peindre à l’huile

Que ce soit sur toile ou sur papier-enduit, Jérôme Boutterin ne peint qu’à l’huile. “Non pas que j’ai une grande technique mais cette peinture ne sèche complètement qu’au bout de plusieurs jours. Durant cet intervalle, je bouge des micro-trucs. Lorsque le tableau me regarde c’est qu’il est fini”. Aux cimaises de la Maison du Cygne, le peintre expose des extraits de plusieurs séries, retraçant neuf ans d’expérimentation et de création. “J’ai du mal avec le moyen format. Je me concentre sur le grand ou le petit format. J’aime que le pinceau se cogne et rebondisse sur les bords de la toile. J’ai besoin d’un cadre et de protocoles pour créer avec toujours plus de liberté”.

Maison du Cygne,
Bois de La Coudoulière à Six-Fours.
Ouvert tous les jours, de 9 heures à midi et de 14 à 18 heures, sauf le dimanche, de 14 à 18 heures.
Fermé les lundis et jours fériés.

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