Deux archers ollioulais viennent d’être récompensés par le comité départemental olympique et sportif du Var (CDOS83). Un bénévole et un champion de France.
Texte et photos Julien Talani
La compagnie d’Arc Ollioulaise (CAO) a été mise à l’honneur, mardi 10 décembre, à l’espace Puget, en présence du maire Robert Beneventi et de son adjoint aux sports, Michel Ollagnier. Alain Depitout et Pierre François ont reçu chacun un trophée du sport varois. Le premier, pour son engagement bénévole au sein du club. Le second, pour son titre de champion de France 2024, en catégorie U18. « Nous récompensons chaque année plus d’une vingtaine de licenciés”, explique Marcel Albert, ancien président du CAO et membre du comité d’administration du CDOS83, “autant pour leurs résultats sportifs que pour leur engagement au sein de leurs clubs. Le bénévolat est une chose de plus en plus rare et pourtant toujours aussi précieuse à la santé des clubs et des sportifs. Car sans encadrement, sans structure adaptée, sans entraîneurs et sans bénévoles, il n’y aurait pas de sports, pas de sportifs et encore moins de titres à honorer”. Ainsi, Alain Depitout, reçoit les honneurs en tant que président (de 2010 à 2022) et désormais entraîneur et vice-président du CAO. “L’aventure a commencé lorsque j’ai inscrit mon fils au club d’Ollioules. Quand je le pouvais, je l’accompagnais pour les compétitions le week-end. Je connaissais déjà tout le monde quand je m’y suis inscrit, des années plus tard, pour occuper ma retraite”. Depuis son engagement est sans faille mais sa modestie demeure : “j’ai toujours refusé les récompenses mais là, ils m’ont pris de court et sans m’en parler, donc je l’accepte”.
Champion de France
A dix-sept ans, l’autre pensionnaire du CAO mis à l’honneur, vient de remporter les championnats de France de tir en extérieur en U18 (60 mètres). Pierre François retrace : “j’avais 7 ans quand ma mère m’a inscrite au club d’Ollioules. Elle pensait que le tir-à-l’arc allait me calmer. J’étais un peu hyperactif. Elle a eu raison, ça m’a transformé ! Et ça m’aide encore beaucoup à me canaliser dans la vie de tous les jours”. Après 5 ans à Ollioules, Pierre François a rejoint le centre de formation de Boulouris (06) avant le pôle France de Bordeaux. “J’ai suivi les J. O. avec énormément de passion. J’avais l’impression de ressentir tout ce qu’il se passait en direct. C’était vraiment très intense”. Presqu’autant que cette flèche de barrage, qu’il a réussi à mettre dans le mil, malgré la pression, pour décrocher son titre : “je l’ai senti avant de la tirer, j’étais en pleine confiance. C’est vraiment un sport qui marche au mental, à l’envie. Lors des compétitions, le plus difficile pour moi c’est l’attente. Il faut maîtriser sa respiration. Rester dans l’instant présent. C’est un presque méditatif”. L’an prochain, le jeune homme évoluera en U21, à 70 mètres et toujours en extérieur : “les championnats en salle, ce n’est pas pour moi, l’enfermement m’empêche de me canaliser, je stresse”. En tout cas, il peut compter sur ses proches, son club, et désormais toute une ville, pour le soutenir lors de ses prochaines compétitions.