« Les œuvres de Claire Colin-Collin, en dépit des échecs et des ratages qui ont émaillé leur réalisation, ne semblent pas porter la trace de conflits et de repentirs. Sur des fonds harmonieusement et longuement travaillés, une figure au premier plan vient généralement imposer sa présence. Au fil des ans, cette figure que l’artiste plaque sur le fond a pris différentes formes : soit badigeonnée avec fougue jusqu’à constituer une masse centrale fortement colorée, soit au contraire une ligne plus ou moins épaisse épousant les contours de la toile, soit constituant un simple segment placé par l’artiste, selon les cas, à des endroits différents du tableau. Souvent cette ligne est recouverte d’une ligne d’une autre couleur qui ne la dissimule pas tout à fait. La qualité du travail de Claire Colin-Collin tient, on le voit, à des choses impalpables telles les nuances subtiles des fonds, la vitesse et le rythme de son geste, ou les modulations sensibles de son dessin. A l’instar de Mark Rothko, auquel la présence silencieuse de sa peinture fait penser, cette simplicité formelle parvient néanmoins à transmettre au spectateur une mystérieuse et profonde émotion. »
Gilles Altieri, commissaire de l’exposition.
Date : du 13 juillet au 29 septembre de 9 h 00 à 18 h 00.
Entrée libre.
Renseignements : 04 94 10 49 90.
Lieu : Maison du Cygne.