ActualitésÉconomieFocusSix-Fours Les Plages

Six-Fours : Un « restaurant éphémère » pour favoriser les rencontres entre recruteurs et demandeurs d’emploi

Passionnés et motivés, le chef Jérémy Ruggia (à gauche) et Jean-Charles Ruggia (ancien gérant du Maddie's, à droite) ont entraîné bénévolement les demandeurs d'emploi dans la cuisine de Robert Nan, propriétaire du Saint Pierre.

Ce lundi 18 mars, France Travail et l'Union des Métiers et de l'Industrie de l'Hôtellerie (UMIH) ont collaboré à la création du premier "restaurant éphémère" du Var. Il a ouvert ses portes, le temps d’une journée, au cœur du restaurant Le Saint Pierre, au Brusc.

Lundi matin, c’était le jour de fermeture du Saint Pierre, pourtant, tout un petit monde s’affairait en cuisine et en salle. En effet, dans le cadre de la semaine du Tourisme, l’établissement emblématique du Brusc, bien connu par les afficionados de bouillabaisse et poissons grillés, a été choisi comme lieu de formation et d’échanges entre demandeurs d’emplois et recruteurs locaux. Un moyen de sortir des sentiers battus et de proposer une alternative dans un secteur tendu où le recrutement devient de plus en plus complexe. « Le but de ses journées, qui existent dans toute la France, est de mettre en situation les demandeurs pour leur montrer ce que représente le métier et de les confronter à des recruteurs en direct », explique Jean-Pierre Ghiribelli, président général UMIH du Var.

Les neuf demandeurs d’emploi présents sont directement mis en situation et peuvent faire leurs preuves

Le pari est de taille : proposer à des demandeurs d’emploi avec peu ou pas d’expérience, mais motivés et intéressés par la profession, de constituer une brigade, d’être coacher par des professionnels et d’arriver à assurer un service complet. « Notre volonté est de montrer aux recruteurs qu’avec beaucoup de motivation et de savoir-être, les apprentis en herbes peuvent réussir et être recruter », explique Sophie Dellavedova, directrice adjointe France Travail.

Plaisir et concentration en cuisine

Ainsi, aux côtés de Robert Nan, propriétaire du restaurant, Jean-Charles Ruggia et son fils, le chef Jérémy Ruggia ont investi les cuisines pour coacher l’équipe. Au menu : tapenade, moules farcies, œuf parfait, dos de cabillaud façon bouillabaisse, suprême de volaille et moelleux au chocolat ! Des plats minutieusement choisis, « pas trop complexes mais avec assez de difficultés techniques pour retenir l’attention des futurs cuisiniers », précise le chef. C’est donc sous l’œil attentif de ces chefs passionnés que les novices suivent les explications de Jérémy. « J’aime cuisiner mais dans un restaurant c’est encore autre chose, je suis venue pour me faire une idée du métier car j’envisage une reconversion et j’aime apprendre », confie Elisabeth. « De mon côté, j’observe et j’apprends également en regardant Jérémy qui exécute des gestes et des techniques que je ne connais pas », avoue M. Nan.

Sourires et attentions au service et au bar

En salle et au bar, les apprentis serveurs évoluent, coacher par Sabine Nan et sa fille. Les tables se dressent mais ce n’est pas tout… « Nous avons fait la mise en place de la salle, mais également coupé le pain, préparé les fleurs et nous nous sommes assurés de la propreté des lieux et des sanitaires », explique Delphine, ancienne assistante d’exploitation dans les travaux publics. Pour elle, l’envie de changer de profession et de rentrer en contact avec les gens sont sa motivation. Elle espère, à la fin de la journée, entrer en contact avec les recruteurs présents et trouver un emploi à Six-Fours. En effet, si le travail effectué convint les employeurs, cela pourrait donner suite à un recrutement ou les demandeurs, âgés entre 25 et 60 ans, pourront être orientés vers une formation afin d’acquérir d’avantage d’expérience.

Une dizaine de recruteurs présents

En guise de clients, les partenaires mais surtout les potentiels employeurs sont venus jugés en direct les qualités de chacun. Ainsi, ce repas éphémère leur permet d’observer comment les personnes peuvent se comporter en équipe ou face à une tâche mais pas seulement. « Le savoir-faire est important mais dans notre métier, le savoir-être est primordial. Le client a besoin de se sentir bien, rassuré et entouré », commente Ludovic Vauquelin, directeur de la restauration chez les îles Paul Ricard.

La journée s’est terminée par des ateliers et un entretien avec les professionnels du Tourisme, une belle opportunité pour les deux parties. Un autre « restaurant éphémère » ouvrira ses portes mercredi à La Garde. Si ces expériences s’avèrent concluantes, elles pourraient bien être renouvelées chaque année durant la semaine du Tourisme.

Ce site utilise des cookies pour améliorer votre expérience. Nous supposons que vous êtes d'accord avec cela, mais vous pouvez vous désinscrire si vous le souhaitez. Accepter Plus