Ancien officier de police et président du cercle des auteurs bandolais, Jean-Claude Guégan vient de sortir son dixième roman, “Le Sculpteur”, dans la collection “black” des éditions Hello. Rencontre.
Propos recueillis par Julien Talani
LVeV : A quel point votre carrière d’officier de police nourrit-elle votre œuvre ?
Jean-Claude Guégan : Je mélange le plus souvent deux styles littéraires. Le polar et le thriller. C’est le trait d’union entre vécu et imaginaire. J’aime embarquer le lecteur, le faire frissonner. L’histoire débute souvent par une enquête, puis le côté émotionnel prend le dessus. Mon personnage principal, Benjamin Lecomte, est un ancien flic devenu détective. C’est mon filtre en quelque sorte. Il résulte de mon expérience en tant qu’enquêteur judiciaire mais diffère tout de même de moi sur bien des points. Il raconte ses enquêtes à la première personne. Un bon moyen pour le lecteur de plonger dans l’intrigue.
LVeV : Quelle est l’intrigue de votre dernier roman “Le Sculpteur” ?
JCG : Désabusé par son boulot de flic, devenu trop procédurier à son goût, Benjamin Lecomte a quitté la place Beauvau pour devenir détective privé. Une série de crimes d’une abominable sauvagerie secoue la Sologne. Tous suivent le même rituel d’horreur. Ils sont tous commis par un monstre de cruauté qui ne laisse aucune trace. L’enquête des gendarmes du Loir-et-Cher piétine. Leur patron fait appel à Benjamin Lecomte en toute illégalité. L’ancien policier accepte de participer à l’enquête et prend pour cela la casquette de journaliste. Si Lecomte a déjà eu affaire à des psychopathes par le passé, il va devoir redoubler de sagacité pour décrypter la psychologie du meurtrier.
LVeV : A quel point ce Benjamin Lecomte vous ressemble-t-il ?
JCG : Nous partageons le même univers. Le même métier. Il est assidu, persévérant. Il a cet avantage d’avoir des flashes. Un espèce de sixième sens auquel il peut se fier lorsqu’il a utilisé tous les moyens de recherche conventionnels. J’aurais aimé parfois être comme lui.
LVeV : Vos lecteurs sont-ils des fidèles ?
JCG : Oui, j’ai beaucoup de fidèles que je rencontre essentiellement lors de la Fête du Livre de Toulon. Ils sont toujours au rendez-vous ! Outre cet événement incontournable, je participe à plusieurs salons littéraires au cours de l’année. De nombreux sont à venir. Je serai à Solliès-Pont le 8 mai, à Gonfaron (les 10 et 11 mai), à Hyères (les 17 et 18 mai) puis à La Crau (le 31 mai et le 1er juin) ainsi qu’à Belgentier, au Castellet et en dédicace au Cultura de La Garde, le 5 juillet 2025.
LVeV : Il y a aussi les nocturnes littéraires ?
JCG : Oui, ça c’est tout l’été. A Sanary, chaque mardi et mercredi soir de juillet et août pour les Carrés Littéraires, et à Bandol, chaque jeudi soir et dimanche matin, entre les bars du Nautic et de l’Amiral, face au port. Sans oublier notre événement du mois d’octobre qui aura lieu sur deux jours pour la première fois en 2025 : le Bandol Polar Connection (BPC), les 18 et 19 octobre prochains (nous y reviendrons).
Parmi les auteurs de prédilection de l’ancien officier de police : la britannique Phyllis Dorothy James (P. D. James) et l’américain Michael Connelly.
Sorti vendredi 7 mars 2025 aux éditions Hello (Collection “Black”), “Le Sculpteur”, dixième roman de Jean-Claude Guégan, met en scène le personnage récurrent de Benjamin Lecomte en mélangeant polar et thriller.