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Valérie Hirschfield arrive au bout des 1665 marches de la Tour Eiffel sur une jambe

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À l’aide de ses béquilles et de son moral d’acier, l’athlète seynoise unijambiste a gravi mercredi soir les 1665 marches de la Tour Eiffel en 52 minutes. Elle est la première femme handicapée à participer à la Verticale de la Tour Eiffel, une course d’escaliers unique au monde. Rencontre et vidéo du départ.

Paddle, marche, tennis et plus récemment planche à voile, à 55 ans, Valérie Hirschfield aime se dépasser et vibrer au travers de différentes disciplines sportives. Depuis 14 ans, cette femme et maman, originaire de la Seyne-sur-mer, vit avec son handicap, suite à l’amputation de sa jambe gauche. Mercredi soir, au départ de la 5e édition de la Verticale de la Tour Eifel, 130 participants se sont lancés à l’assaut de la dame de fer. Parmi eux, Valérie avait le dossard 71, elle se préparait à gravir deux à deux les marches de la tour à l’aide de ses béquilles, sans prothèse, juste avec sa force et son courage. 52 minutes et 34 secondes plus tard, elle franchissait la ligne d’arrivée, heureuse et soulagée. Un exploit dont elle est fière qui lui donne envie de continuer.

LVEV : Pourquoi vous êtes-vous lancé une fois de plus dans un tel défi ?
VH : C’est vrai que c’est un peu stupide de monter des marches car on ne voit que des marches ! Mais c’est le défi qui m’attire et je le fais pour une bonne cause, pour l’association des Miss France, Les Bonnes Fées. Afin de me qualifier pour la course, j’ai dû faire une lettre de motivation, car la qualification est sur le classement annuel, et je ne suis pas très bien classée (rire) ! Mais j’ai été acceptée, et je suis la première femme handicapée à y participer, j’espère que cela en motivera d’autres après moi.

LVEV : Comment vous sentiez vous avant le départ ?
VH : Ça allait, je crois que j’étais assez calme au moment de retirer mon dossard. Puis des amies sont venues me voir, m’encourager. J’étais en bonne compagnie et la course était très bien organisait. Je craignais que les marches soient mouillées, car il avait plu l’après-midi, mais avec le vent qui s’était levé, ça avait séché et les escaliers n’étaient pas glissant. Je participe pour une bonne œuvre, mais je me dis toujours que je peux faire un bon résultat et me surpasser.

J’avais les poumons en feu

LVEV : et après, pendant la course ?
VH : Durant l’épreuve, j’ai montais les marches deux par deux et j’ai dû me décaler à plusieurs reprises pour laisser passer les autres coureurs. C’est normal, ils sont là pour faire le meilleur temps aussi ! J’ai dû perdre une quinzaine de minutes, mais j’ai pu boire et reprendre mon souffle. J’avais les poumons en feu. La montée a été très dure, le vent était très fort et venait dans tous les sens. Les béquilles bougeaient, je regardais le sol et parfois sous les marches ajourées, un spot m’aveuglait. Il fallait se concentrer d’avantage. Mon objectif était de monter en une heure et quinze minutes. C’était ma seule obsession lors de l’ascension. Et dès que je suis arrivée, j’ai de suite demandé mon chrono !

LVEV : Bravo, c’est un exploit extraordinaire, j’imagine que vous avez d’autres défis en tête pour l’année ?
VH : Oui. En avril, la No Finish Line à Nice avec un objectif de 30 km. En mai, je pense gravir le plus haut bâtiment de Paris à la défense, la tour First puis participer le lendemain à la No Finish Line sur le champs de Mars. En septembre, remonter les escaliers de la tour Montparnasse, mais cette fois-ci deux fois de suite !

La vidéo du départ prise par une amie de Valérie ICI ©DR

 

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