Théo Bussone, jeune et prometteur réalisateur seynois de 27 ans, concourt pour la première fois au Nikon Film Festival. Sa mini-série, soumise au vote du public jusqu’à jeudi 20 mars, a été en majeure partie tournée dans la région. Rencontre.
Propos recueillis par Julien Talani, photos Nicolas Barcelo.
Le Var et Vous : Qu’est-ce qui vous a donné envie de devenir réalisateur ?
Théo Bussone : J’aime le cinéma depuis toujours. Le cinéma d’aventure en particulier. Mais j’ai vraiment eu un coup de foudre pour le Seigneur des Anneaux, lors de sa sortie en 2001. En plongeant dans le making-off de la trilogie, j’ai découvert le mode de production de Peter Jackson. Une exigence dans l’esthétisme, qui plébiscite les décors naturels et qui encourage la créativité. Avec pas mal de système D et de bricolage, pour réaliser les effets les plus beaux possibles, malgré un budget de plusieurs millions.
LVEV : Pouvez-vous nous parler de la mini-série (6 épisodes de 2m20) que vous présentez au prochain Nikon Film Festival ?
TB : “Imthalar” est une mini-série inspirée de l’univers “fantasy”. On suit Eldas (Paul Fornareso), personnage au passé peu glorieux, qui vit de petits larcins et de magouilles. Qui tente de survivre, dans une atmosphère pesante, dominée par une puissante pègre locale. Sa vie bascule lorsqu’il vole une relique dont le pouvoir le dépasse et l’entraîne dans une quête plus grande que lui.
LVEV : Vous avez donc tourné beaucoup en extérieur ?
TB : Oui. Beaucoup dans la région et aussi un peu en Auvergne. Nous avons découvert des lieux extraordinaires, au Muy, notamment, avec une entrée de chapelle située au milieu d’une immense paroi rocheuse. C’est un lieu magnifique. Pour y arriver, on traverse une immense forêt. Ce lieu nous a très vite transporté dans l’univers “fantasy” de la série. On a aussi pu tourner au fond de la mine Cap Garonne, au Pradet, où toute l’équipe a été extraordinaire et nous a laissé carte blanche toute une journée. Le rendu est magnifique.
LVEV : Comment avez-vous composé votre équipe ?
TB : C’est la première fiction que j’écris et que je réalise de A à Z. J’étais tour à tour scénariste, réalisateur, monteur, costumier… Mon frère, Arthur, s’est chargé de toute la partie son, prise de son mais également musique et mastering. Nicolas Barcelo a réalisé toutes les photos plateaux et a filmé les coulisses du film en vue d’un making-off. Tous les comédiens sont des proches, pour la plupart non-acteurs. Il n’y a qu’un seul comédien professionnel : Philippe Napias, seynois lui aussi et qui a tout de suite été séduit par le projet.
LVEV : Que peut vous apporter le Nikon Film Festival ?
TB : Il y a 146 participants dans la catégorie mini-série (il y a aussi la catégorie court métrage). Mais nous sommes en concurrence avec de grosses boîtes parisiennes suivies par des centaines, voire par des milliers de personnes. Donc, pour le prix du public, ça va être compliqué (Ndlr. à part si tout La Seyne vote pour lui !). Il y a ensuite le prix du jury et le prix Gaumont. Ce dernier est le plus intéressant. Il permet d’être coaché, pendant un an, par des professionnels du cinéma.