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Avant-première du film “La belle ville” : remettre la nature au coeur du développement urbain

Le cinéma Six n’Etoiles présente jeudi soir en avant-première le film “La belle ville”, de Manon Turina et François Marques, avant sa sortie nationale prévue le 26 avril. Ce tour du monde des solutions sera suivi d’un débat.

Texte de Julien Talani

Manon Turina et François Marques ont compilé plusieurs initiatives révolutionnaires et en ont fait un film. Celles-ci sont dédiées à la réimplantation de la nature en ville. Plusieurs professionnels de l’architecture et du bâtiment, plusieurs acteurs de la vie publique et associative, ainsi que des scientifiques et des chercheurs y présentent comment verdir les villes et remettre la nature au cœur des préoccupations urbaines et d’aménagement du territoire.

Avec cette avant-première, le Six n’Etoiles confirme son attachement pour les films traitant du développement durable

“Nous participons depuis plusieurs années aux 48 heures de l’agriculture urbaine”, explique Noémie Dumas, directrice du cinéma de Six-Fours, “cette année, nous avons choisi ce film qui sera suivi d’un débat avec les membres de deux collectifs locaux (chercheurs en herbe et le collectif d’actions citoyennes de Six-Fours). A noter que la jeune chambre économique de Toulon en profite pour organiser sa soirée mensuelle dédiée aux domaines viticoles locaux (tous les VINght du mois). Celle-ci aura lieu à la brasserie du cinéma dès 18 heures. Plusieurs scolaires de la commune ont déjà assisté à la projection du film “la belle ville”. Le film restera à l’affiche après sa sortie officielle en salle”.

Écolos malgré eux

Avant d’entreprendre leur voyage et de réaliser ce film, Manon Turina et François Marques vivaient à Londres. Ces deux trentenaires s’occupaient de marketing et de management avant l’arrivée de la pandémie de covid-19 en mars 2020. “On s’est subitement retrouvé enfermés et la nature a commencé par nous manquer”, explique François. “Ce manque nous a conduit à réfléchir sur le futur de la vie en ville”. “Ni François ni moi n’étions spécialement écolos. Nous avions plutôt le profil “école de commerce” et rêvions d’une vie à mille à l’heure. Dans la ville à l’arrêt, nous nous mîmes à fréquenter les parcs. On découvrait le silence alors que le bruit de la circulation ne nous avait jusque-là jamais dérangés”, poursuit Manon. “La pollution baissait, les animaux se hasardaient dans les rues, la nature reprenait ses droits. Il était donc possible de vivre en ville de manière harmonieuse avec la nature. Il était peut-être temps de changer les choses”. En se plongeant dans les travaux portés par des scientifiques du monde entier, François et Manon ont découvert moultes alternatives à la pollution en ville. “Nous nous sommes rendu compte que de nombreuses solutions existaient déjà. Nous sommes allés à la rencontre de ces interlocuteurs mais sans envisager d’emblée d’en faire un film”.

Tour du monde en trois chapitres

« La belle ville » se divise en trois chapitres. Le premier, consacré à la végétalisation des villes, nous mène à Mexico, où Fernando Ortiz Monasterio a notamment diminué la pollution de la ville en végétalisant les pylônes qui longent les routes… “Mexico teste un très large spectre de solutions autour des trois thèmes qui nous concerne : la végétalisation, l’agriculture urbaine et le compostage. Là-bas, tout le monde est impliqué : philosophes, chercheurs ou citoyens lambda. Les Mexicains sont fous de nature. Ce sont des gens très inspirants. L’aventure se poursuit à Chicago : “nous y avons rencontré un spécialiste dans la conception d’enveloppes végétalisées pour les bâtiments. Chicago est l’une des villes où il y a le plus de toits végétalisés au monde”.

Dans le chapitre deux, consacré à l’agriculture urbaine, il est question de tiny forests. Ces forêts “de poche” sont de véritables réservoirs de biodiversité. On peut les installer partout. Le troisième et dernier chapitre du film traite du compostage. “C’est une notion désormais familière pour la plupart des gens. Mais, dans les faits, en ville, rien ne se passe. On voulait montrer que des solutions à la portée de tous existent et qu’il n’est pas utile d’attendre que les municipalités mettent une nouvelle poubelle en place pour agir”.

Six n’Etoile
Avant Première “La belle ville”, suivi d’un débat.
Jeudi 20 avril à 21h, réservation auprès du cinéma.
Dégustation de Vin à partir de 18h à la Brasserie du Cinéma.

 

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