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Micol Grazioli, un autre regard sur le monde

 « copain de travail » qui a changé d’espace : une racine de la terre trouvée dans la mer salée.

En résidence à la Maison du Patrimoine de Six-Fours du 9 novembre au 8 décembre, Micol Grazioli, artiste plasticienne, dévoile son projet artistique étroitement lié à l’environnement. Samedi 25 novembre elle a organisé un atelier participatif nommé : « Topographies imaginaires ».

Propos et photos recueillis par Solange Alziari de Malaussene.

Comment les relations se construisent entre elles, quel est le rapport entre l’homme et l’environnement ? Micol Grazioli s’interroge et développe : « La relation m’intéresse c’est une interdépendance, alors je vais chercher tout ce qui nous unit à l’espace et aux autres, puisque notre trace influence le paysage, c’est indéniable », Tout le travail de l’artiste se situe en ce point précis, elle dessine, sculpte, façonne, installe, elle crée à partir de ce qu’elle déniche dans la nature, ce qui relie l’homme au végétal.

L’influence du territoire

« Mon travail n’est qu’un regard sur l’environnement », confie Micol, alors elle parcourt le Brusc à la rencontre des habitants, des pêcheurs, afin de comprendre ce qu’il y a d’inscrit entre le Gaou, la lagune, et ceux qui y vivent, pour saisir comment l’histoire s’est écrite : « Le but c’est d’instaurer un dialogue entre les personnes et les formes, pour créer un territoire commun », dit-t-elle. Alors seulement elle peut travailler son projet, élaborer des œuvres d’art, à partir de posidonies ou d’écailles de poissons installées minutieusement sur des moulages en plâtre, qu’elle confectionne elle-même. Une boule à neige complètement détournée attire l’attention, une relation au rêve qui s’évanouit car ce n’est plus la neige qui tombe sur un paysage, mais des particules noires grattées dans un pot d’échappement.

Créer ensemble

« Je suis tout le temps dans la relation », souffle l’artiste, d’où cet atelier de topographie qui a réuni plusieurs personnes, chacun a construit son propre paysage sur un même support, des formes en spirales dessinées sur papier au feutre noir, qui finissent par se rejoindre inéluctablement. Un entraînement au lâcher-prise, l’installation d’un dialogue qui peut aussi être verbal, une action collective qui laisse une empreinte, tout comme ces trois miroirs sur lesquels elle a gravé la lagune à différentes périodes : « Comment se voit-on dans l’espace que l’on habite ? », un message que Micol passe au monde, une réécriture, une prise de conscience comme pour dire que la nature et l’homme sont à jamais liés.

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