La Ville d’Ollioules a officiellement présenté mercredi 10 janvier le fruit de plusieurs mois de travaux réalisés dans l’enceinte et sur les façades de l’église Saint-Laurent. Malgré la pluie, une foule compacte s’est réunie pour assister au dévoilement de la réhabilitation de l’édifice.
Photos et propos recueillis par Julien Talani
Ce moment émouvant a été l’occasion pour le maire Robert Beneventi de rappeler l’attachement de la commune pour ce monument vieux de plus de neuf cents ans. “L’église paroissiale Saint-Laurent, apparaît en projet dès le XIe siècle (1096) et sera édifiée au XIIe siècle. C’est donc une église romane en ce qui concerne la nef et la travée centrale”. Évidemment, l’édifice sera complété lors des périodes suivantes. “La chapelle haute, qui nous occupe aujourd’hui, date du XVIIe siècle. Elle sera construite, au-dessus des chapelles méridionales, dans un espace laissé libre entre le rempart du XIVe siècle et le mur gouttereau du bas-côté sud de l’église”, poursuit l’élu. Ce monument, classé “historique” depuis 1982, est un fleuron patrimonial que la commune réhabilite régulièrement depuis plusieurs années. Toujours sous l’expertise de la DRAC (direction régionale des affaires culturelles) et celle d’architectes des monuments historiques (Francesco Flavigny puis Corrado de Giuli Morghen).
Un poumon chargé d’histoire
Ces travaux de réhabilitation ont été dévoilés en présence du curé d’Ollioules, père José Ansaldi, et du responsable de la commission d’art sacré du diocèse de Fréjus Toulon, père Mickael Nachez. Preuve que l’église d’Ollioules rythme la vie de nombreux concitoyens, puisqu’y sont célébrés baptêmes, communions, mariages et funérailles au même titre que les offices réguliers.
Les détails d’une rénovation réussie
Après la rénovation complète de la toiture, puis des portes d’entrée et la construction de sas en verre permettant d’isoler thermiquement et phoniquement l’église, c’est donc à présent la chapelle haute qui a subi un lifting saisissant. Une véritable renaissance lorsque l’on considère l’état initial des peintures murales et de l’ensemble de cet espace. “La restauration a concerné les décors peints, les vitraux et les luminaires, le complexe de toiture et les élévations extérieures, avec la mise en valeur du rempart par le creusement des créneaux des archères et le nettoyage des joints des pierres apparentes”, poursuit le maire, “cette rénovation compte énormément pour les Ollioulais. Je pense avec émotion au regretté René Gramondi, président fondateur du groupe de recherche sur le patrimoine ollioulais (GRPO). Ce travail met en valeur la seule portion du rempart de ville du XIVe siècle qui soit parvenue intacte jusqu’à nous, avec la tour située sur l’avenue du général De Gaulle”. Cette tranche de travaux a été financée pour partie par la ville d’Ollioules (277 429 € TTC) avec la participation de la DRAC Paca (145 000 € TTC).
