Certes il n’a pas conservé son titre mondial mais le Bruscain Adrien Bosson a tout de même tenu la dragée haute aux pointures de la discipline. Retour sur une saison riche en émotions.
Propos recueillis par Julien Talani – Photos droits réservés
Depuis qu’il s’est lancé dans le windsurf freestyle, le moniteur de la Cahute a fait du chemin. Après avoir partagé sa passion avec le public six-fournais (avec l’organisation de plusieurs championnats d’Europe entre les Charmettes et Bonnegrâce), il est devenu, à force de travail, champion du monde de la discipline, l’an dernier. Après cette consécration, il fallait conserver son titre. Plus facile à dire qu’à faire.
Afrique du Sud et Île Maurice
“J’ai fait mon entraînement hivernal à Cape Town, en Afrique du Sud, pendant le mois de janvier, suivi d’un séjour express à l’île de Sal au Cap Vert fin février pour surfer des vagues incroyables. J’ai eu également de très bonnes sensations à l’île Maurice au mois de mai, à l’occasion d’un shooting pour mes sponsors matériel”, explique Adrien Bosson.
Deux étapes seulement en 2023
Cette saison, “le tour mondial PWA 2023 de freestyle chez les hommes s’est résumé à deux étapes : à Fuerteventura, dans les Canaries au mois d’août et à Sylt en Allemagne, du 22 septembre au 1er octobre”, explique Adrien Bosson. “Du fait de mon activité à la Cahute, j’ai choisi de participer uniquement à ces deux étapes du circuit mondial. J’ai donc commencé par les Canaries, en plein milieu de la saison touristique chez nous. Je suis arrivé en compétition avec moins de fraîcheur et moins affuté que d’habitude. J’ai eu la chance d’avoir les conditions idéales selon moi, avec une mer bien formée et du vent à plus de 35 nœuds dès le début de la compétition. J’en ai profité pour remporter la première manche assez facilement. Cette première qualification m’a mis en confiance et m’a rassuré sur mon statut de numéro 1 et sur mon niveau. En fin de parcours, je termine deuxième de l’étape, en m’inclinant en finale devant le belge Yentel Caers”.
En route pour le titre
C’est donc à Sylt il y a quinze jours que s’est joué le titre mondial. “Sur dix jours de compétition, il y a eu trois jours de vent durant lesquels nous avons pu concourir. J’ai apprécié les conditions sur ce plan d’eau. C’est celui où j’ai réalisé le plus de podiums dans ma carrière. Il y avait de belles vagues pour s’exprimer. Je termine finalement troisième de la première manche en gagnant la petit finale face à l’italien Jacopo Testa que j’avais affronté la saison dernière en finale pour le titre. Une erreur de choix de planche et de voile me pousse à la faute lors du heat en demi-finale et me prive de la grande finale”.
Troisième marche
Cette erreur stratégique relègue le Bruscain à la quatrième place de cette seconde étape. Il devra cette saison se consoler du bronze mais reste dans le top 3 mondial. “Évidemment, l’objectif était de conserver le titre mais la concurrence était particulièrement rude cette année. J’avais davantage la pression que les autres années et mon manque de régularité à l’entraînement s’est fait sentir”, analyse Adrien. “Je reste content du résultat, cela fait six ans que je ne quitte plus le top 5 de la discipline.
Retour à la maison
Conscient du travail à accomplir la saison prochaine, Adrien reprend son activité à la Cahute Gliss’ center, où il transmet sa passion et son savoir-faire. “Je vais ralentir la navigation et prendre le temps de programmer la saison prochaine, notamment grâce au soutien de mon nouveau sponsor Ubigi. Reprise des entraînements au mois de novembre”.