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Vol de colombes au cabanon des Vignes

Toujours plus innovante dans son rôle de passeur des traditions, la commune de Sanary vient d’implanter un colombier sur son site du cabanon des Vignes.

Texte et photo Julien Talani

Une serre, des vignes, des centaines de légumes et de fleurs sauvages, des poules, des ânes, des cochons, des lapins, des chèvres et, à présent aussi, des colombes ! Ce pigeon voyageur blanc, symbole de paix, est d’une délicatesse et d’une endurance folles. Animal grégaire, la colombe a besoin de voler tous les jours. Jusqu’à 800 kilomètres pour les plus endurantes ! La colombe dispose d’un sens de l’orientation exceptionnel. Les pigeons vivent auprès de l’homme depuis 8000 ans. Il a longtemps été le messager le plus fidèle de l’homme. Très utile, notamment durant la guerre de 14-18. Le pigeon Vaillant témoigne à lui seul de cette coopération. Dernier des quatre pigeons voyageurs du commandant Raynal, il parvient à alerter l’artillerie alliée, la liaison téléphonique ayant été coupée par l’ennemi, après l’encerclement du Fort de Vaux, sur le front de Verdun.

Un peu comme des enfants

La ville de Sanary, dans un souci de conservation de ces traditions ancestrales, mais aussi pour “œuvrer de plus en plus en faveur du bien-être animal”, s’est liée avec l’association des Colombes du Soleil pour l’implantation de son colombier. “Depuis avril, il accueille de nouveaux pensionnaires”, explique le maire Daniel Alsters qui rend les honneurs “au patron” de cette initiative, son quatrième adjoint, Jean-Luc Granet, qui suit l’expérience sur le terrain avec émotion : “lorsque les colombes s’envolent on est un peu inquiet. C’est comme des enfants. Parfois on ne sait pas où ils sont mais, pour le moment, ils reviennent toujours”. Ces colombes sanaryennes seront en sortie officielle, le 11 novembre prochain, lors de l’opération “un enfant, une colombe”, portée par la Ville.

Bientôt un pigeonnier

La ville de Sanary annonce se doter prochainement d’un pigeonnier pour accueillir les pigeons des villes. “Ceux-ci seront mieux à la campagne”, sourit le maire Daniel Alsters. “Cela entraînera une baisse des nuisances en centre-ville et permettra de réguler leur population grâce à la contraception des œufs et de mieux gérer l’état sanitaire de leur habitat”, ajoute Martine Pacaud Felices, pour l’association des Colombes du Soleil. “Les pigeons voyageurs, les pigeons de chair, de beauté ou de villes font partie de la même famille. Ces oiseaux fascinent par leurs capacités à vivre avec l’homme et à se mettre à son service tout comme ils peuvent entraîner de vraies nuisances”. C’est pourquoi les Colombes du soleil proposent aux communes de se former à mieux accueillir les populations, en proposant une expertise technique et des journées de formation.

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