La Maison du Cygne de Six-Fours accueille les œuvres de l’artiste-peintre Marie-Claude Bugeaud. Fabiola Casagrande adjointe à la culture, accompagnée de Virginie Martin, responsable du Carré d’Arts et de Gilles Altieri, commissaire de l’exposition, a lancé l’événement le vendredi 13 octobre.
Propos et photos recueillis par Solange Alziari de Malaussene.
Il faut entrer dans la peinture de Marie-Claude Bugeaud par la petite porte et en immersion totale pour en saisir les contours. Entre l’huile brossée en aplat sur la grande toile posée au sol, et les points découpés il y a tout un affrontement, qui peut faire la noirceur de l’œuvre mais aussi sa légèreté. Cette artiste cultive une déconstruction massive afin que le tableau prenne vie.
En toile de fond
Au commencement il y a la toile, massive, qu’elle pose au sol et qu’elle badigeonne de peinture liquide et qui pourrait se suffire à elle-même, tant le travail est minutieux et lumineux, mais chez Marie-Claude Bugeaud rien n’est cousu de fil blanc, elle fait du beau, du juste, jusqu’à en repousser les limites, c’est un défi permanent à la beauté pour faire naître l’excellence. Le fond presque monochrome attend le dessin au pinceau ou le collage de formes peintes.
Les papiers de la mémoire
Elle entasse des peintures, des grands papiers peints et des petits qu’elle découpe, qu’elle récupère et qu’elle loge dans des tiroirs, parfois ils y restent de nombreuses années, elle les ressort longtemps après : « Ce sont les papiers de la mémoire, qui provoquent l’histoire du tableau à venir », confie l’artiste. Ces points, ces entrelacs, ces motifs viennent rythmer l’œuvre et font la justesse de son travail.
Des couleurs qui traînent
« J’ai un tiroir de noir, de rouge, de rose de vert qui traverse ma vie de peintre, ces couleurs traînent dans ma vie, la couleur c’est une mémoire, c’est comme si je les avais choisies depuis longtemps, je pense qu’elles traînent depuis l’enfance », dévoile l’artiste qui fait aussi beaucoup de dessins mais qui ne les utilise jamais : « Je travaille comme un musicien, j’ai ma musique dans la tête et j’en fais toute une histoire », explique Marie-Claude Bugeaud.
Une chaise abandonnée
Cette peinture représente une chaise dans un jardin, d’où un personnage est parti, le public en devine les lignes, sept segments pour figurer la chaise et se raconter une histoire. Cet autre tableau représente un personnage un peu dramatique que l’artiste a appelé « Vanité », Il y a beaucoup de choses à découvrir chez Marie-Claude Bugeaud, un défi permanent, mais aussi une invitation au voyage, car ici tout n’est qu’ordre et beauté, luxe, calme et volupté, aurait dit Baudelaire.
Exposition Marie-Claude Bugeaud
« Une élégance radicale »
Du : 14 octobre au : 17 décembre 2023
Maison du Cygne
209, avenue de la Coudoulière
83140 Six-Fours-les-Plages
Tél. : 04 94 10 49 90
Entrée libre
Ouvert du mardi au samedi de : 9h00 à 12h00 et de 14h00 à 18h00
Le dimanche de : 14h00 à 18h00
Fermé le lundi
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